jeudi 24 mars 2011

No 8 des 10 éléments pouvant transformer les parcours de golf du Québec

Élément no 8: Plus d'herbe courte autour des greens

Une frise de 3 pieds (1 mètre) et de l'herbe haute par la suite est la façon traditionnelle de ceinturer un green en Amérique du Nord. De cette façon, on cherche à pénaliser immédiatement les approches erratiques. Pourtant, le traitement du pourtour des greens est complètement différent dans certains endroits du monde, notamment les îles britanniques et l'Australie, ainsi que sur certains grands parcours nord-américains.

L'année: 1999, l'herbe courte fait un retour:

En tenant le US Open à Pinehurst en 1999, la USGA a de façon plus ou moins volontaire, marquer le retour de l'herbe courte autour des greens. Le parcours no 2 de Pinehurst est caractérisé par des greens surélevés incluent dans le prolongement du fairway est donc situés au sein d'un large complexe d'herbe courte. Pendant toute la semiane, on a vu les balles rouler 30 ou 50 pieds hors du green, et les joueurs tenter de toute sorte de façon de ramener la balle sur le green, en puttant, en chippant, avec des lobs ou des bump'n'run.

Le 18ème green à Pinehurst no2, notez la superficie de fairway autour du green et la pente, particulièrement à proximité du sac des joueurs. (Photo: USGA)

Ce qui semble si particulier à Pinehurst no 2 est en fait la règle sur les parcours des îles britanniques et en Australie. Bien que les contours ne soient pas aussi sévères, les greens sont situés dans le prolongement du fairway. On retrouve souvent plus de 15 pieds (5 mètres) d'herbe courte sur les côtés et l'arrière des greens. En raison de la surface ferme des greens, les coups lobbés sont extrèmement difficiles à effectuer et ainsi,  il est possible, voir nécessaire d'utiliser une grande variété de coups autour des greens.

Le 16ème green du Old Course à St. Andrews; le fairway s'étend autour du green et des bunkers. Notez qu'il est difficile de discerner la limite du green. L'important sur ce parcours est de se positionner au bon endroit, peu importe si la balle est officiellement ou non sur le green.


L'entrée au green

À l'exception des meilleurs joueurs, la plupart des joueurs atteignent les greens en faisant tomber la balle à court et en la laissant bondir et rouler sur le green. Dans une optique où la consommation d'eau est réduite sur les parcours et les conditions deviennent plus fermes (voir Élément no 3: Moins d'arrosage) l'entrée au green aura une importance accrue. Il est donc important de laisser suffisamment d'espace pour permettre au joueur de manoeuvrer autour des obstacles et pour leur permettre d'arrêter leurs approches sur le green.
En modifiant les lignes de coupes (lignes rouges) au club de golf Beauceville, l'entrée au green est élargie, facilitant quelque peu le jeu pour les joueurs avec moins de puissance, accélérant également le temps de jeu.


Plus facile l'herbe courte ?

Ajouter de l'herbe courte facilite le parcours ? Pas tout à fait. Le parcours devient un peu plus facile pour la majorité des joueurs, qui maîtrisent mal les coups lobbés ou qui atteigenent les greens en roulant. Mais pour le joueur expérimenté, qui approche les greens avec plus de vélocité, l'herbe courte a tendance à multiplier ses erreurs. La balle, plutôt que de s'arrêter à 20 pieds du drapeau dans un "light rough", s'éloignera d'avantage du drapeau, pourrait descendre une petite dépression et à partir de là, le jeu commence: un chip, un putt, un lob... quand le doute s'installe chez les bons joueurs, ils ont tendance à commettre des erreurs.


Que de l'herbe courte jusqu'au trou, un coup facile ? Probablement pas si on veut s'approcher du trou à Machrihanish, en Écosse.

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