lundi 18 octobre 2010

Les 10 éléments pouvant transformer les parcours de golf au Québec

Après avoir visité des parcours de golf aux quatre coins du globe, il est possible de distinguer l'écart de qualité entre les parcours du Québec et ceux d'ailleurs. Certains diront que les parcours au États-Unis, en Écosse ou en Australie bénéficient d'un meilleur climat et de plus de ressources pour générer des parcours de qualité. Ce sont plus une meilleure compréhension du jeu ainsi qu'un ensemble de bonnes pratiques dans l'aménagement et l'entretien des parcours qui font la différence.

En fait, je crois qu'il est possible de transformer et d'améliorer la plupart des parcours du Québec avec des actions simples et concrètes. Les actions q1ui seront proposées ne demandent pas plus de ressources, mais plutôt réorientent les ressources vers ce qui compte le plus: générer une expérience de jeu de grande qualité.

Voici donc le premier des 10 éléments pouvant transformer les parcours de golf au Québec:


Élément no 1: Un meilleur aménagement paysager des parcours

Les parcours de golf du Québec comprennent souvent de multiples petits aménagements paysagers: muret de blocs de béton autour des départs, petits îlots de plantations floraux contenant des 20 espèces de plantes différentes, des fontaines et petits bassins d'eau, des épinettes bleues du Colorado etc..

Ces petits aménagements apportent très peu à l'intérêt du jeu, sont hors échelle par rapport à la superficie d'un parcours de golf en plus de demander beaucoup de temps de main d'oeuvre et d'argent pour les entretenir.

Mais alors que font les grands parcours de golf du monde en matière d'aménagement paysager ? Ils ne recherchent qu'une chose à ce sujet, rendre le parcours indisociable du paysage dans lequel il s'inscrit. Ces aménagement artificiels nuisent à la création du lien entre le parcours de golf et son paysage environnant. Plusieurs parcours auraient intérêt à développer une gestion globale de l'aménagement paysager de leur parcours et à réaliser des interventions à l'échelle du parcours.

Voici comment s'y prennent les meilleurs parcours du monde.
1) Ils utilisent des arbustes et vivaces indigènes: ceux-ci donnent une meilleure texture au parcours,  nécessitent très peu d'entretien et réduisent les superficies de tontes.

Les graminées et petits arbustes indigènes sont parsemés aléatoirement entre le départ et le green du 2ème trou, par 3 de 15o verges, du Metropolitan GC près de Melbourne en Australie. Très peu d'entretien, une identité propre au paysage environnant et une texture visuelle très intéressante. (Photo: D. Scaletti)


2) Les arbustes et vivaces indigènes sont plantés en massif de grandes dimensions et dans un pattern irrégulier et naturel.

Un massif de Ulex europaeus (gorse en anglais) en fleur marque l'arrière du 3ème green à Alwoodley GC, près de Leeds en Angleterre. (Photo: P.Binette)


3) Les plantes sont intégrés aux éléments du parcours: on peut voir des arbustes à proximités des bunkers ou dans les zones d'herbes hautes.

À Walton Heath GC, tout comme dans la plupart des parcours situés dans les heathlands (ou terre de bruyère en français) au sud-est de Londres, la présence du Erica carnea (bruyère) est remarquée autour des bunkers et dans les roughs. Une expertise locale s'est développée en matière d'entretien afin de rendre ces surfaces aptes au jeu. (Photo: K. Franz)

Sans doute la scène florale la plus spectaculaire du monde du golf, le talus de plus de 3 km en fleur à Royal Dornoch en Écosse à la fin mai. (Photo: P.Binette)

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